Combien la pyramide de Madoff va-t-elle coûter aux banques françaises ? La monumentale arnaque à 50 milliards de dollars, montée par Bernard Madoff, gestionnaire d’un fonds très couru à Wall Street, et ex-patron du Nasdaq, a fait carburer les états-majors des banques tout le week-end.

Deux équipes se détachent. D’abord les gros joueurs, emmenés par l’incontournable Natixis avec une perte de 450 millions d’euros (le record de France à ce jour) suivis de BNP Paribas qui avait portant évité le piège des subprimes (350 millions d’euros) puis Axa (100 millions) et enfin le franco-belge Dexia (85 millions). Ensuite, les petits bras qui n’ont constaté que des broutilles comme le Crédit agricole, Groupama ou la Société générale avec moins de 10 millions de préjudice chacune.

«Pas 1 euro». BNP Paribas y va franchement : «Nous n'avons pas investi 1 euro dans les fonds de monsieur Madoff.» A New York, la banque a comme client des gestionnaires d'actifs. A qui elle fait des crédits. Qui étaient garantis par des titres «Madoff». Et voilà comment BNP Paribas a également été blousé. Par prudence, l'établissement a choisi d'inscrire comme des pertes tous les titres Madoff : «On préfère y aller franchement.» La banque minimise aussi la facture de 350 millions. Les pertes sont faibles, dit-on, en proportion de l'activité de BNP sur le marché américain, contrairement à d'autres, comme l'espagnole Santander (lire ci-dessous).

Chez Natixis, après les déboires des subprimes, la