Menu
Libération
Interview

«Avec les futures lignes TGV, le prix du billet va augmenter»

Article réservé aux abonnés
Patron de la SNCF, Guillaume Pepy évoque la modernisation du réseau, l’essor des lignes grande vitesse et la simplification tarifaire mise en place cette semaine.
publié le 17 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 17 décembre 2008 à 6h51)

La semaine dernière, à l'occasion de l'inauguration du TGV entre Nantes et les Sables- d'Olonne, Guillaume Pepy a répondu dans une rame de seconde classe - «C'est la règle que je me suis imposée» - aux questions de Libération. Il présente ce matin au conseil d'administration de l'entreprise publique son plan sur quatre ans pour doubler les résultats et augmenter de 50% le chiffre d'affaires.

Dans son plan de relance, Nicolas Sarkozy veut mettre à contribution les entreprises publiques. Comment la SNCF va-t-elle jouer le jeu ?

Au vu de la crise, nous aurions pu réduire en 2009 nos investissements à 1,6 milliard d’euros. Contre 1,9 milliard en 2008. En réalité, on va les augmenter encore l’an prochain à 2,1 ou 2,2 milliards d’euros. Nous allons accélérer des livraisons de trains neufs, accélérer aussi les travaux dans les gares. Quand on refait un hall ou un guichet, il y a six ou sept corps de métier qui interviennent, et ce sont toujours des entreprises locales, des artisans, des PME et PMI. C’est créateur de vrais emplois de proximité.

La construction de nouvelles lignes TGV ne va-t-elle pas se faire au détriment du TER et des trains de banlieue ?

Au contraire! Les trains de la vie quotidienne sont ma priorité. Mais on peut aussi se réjouir. La France de la grande vitesse que dessine le plan du président Sarkozy, c’est Rennes à 1h35 de Paris, Bordeaux à 2 heures, Brest et Quimper à 3 heures. La Bretagne n’est plus le «bout du monde» et Nîmes-Montpellier, c’est le maillon qui manque vers l’Espagne. Finir la ligne à grande vitesse Est européenne va mettre Strasbourg à deux heures. Mais je ne suis pas le patron d’une SNCF à deux vitesses. L’Etat va mettre avec Réseau ferré de France (RFF, le propriétaire du