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Libération

L'affaire Madoff menace les épargnants français

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Selon l’Autorité des marchés financiers, ils pourraient perdre «plusieurs centaines de millions d’euros».
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publié le 18 décembre 2008 à 7h37
(mis à jour le 18 décembre 2008 à 7h44)

Les épargnants français qui ont investi dans des titres gérés collectivement par des institutions financières (OPCVM) pourraient perdre «plusieurs centaines de millions d'euros» à cause de la fraude Madoff, a estimé mercredi l'Autorité des marchés financiers (AMF).

D'après l'AMF, un «nombre significatif» d'OPCVM de droit français «détiendraient dans des proportions variables des actifs subissant les conséquences de l'affaire Madoff», le gérant américain accusé d'avoir monté une fraude s'élevant à 50 milliards de dollars.

L’AMF n’a toutefois pas précisé quel type d’épargnants -ménages, particuliers fortunés, entreprises…- étaient concernés.

Elle assure n'avoir identifié pour le moment aucun OPCVM qui aurait délégué la gestion de leurs titres à des «entités liées à l'affaire Madoff». Dans ce cas, leur portefeuille n'aurait plus aucune valeur.

En revanche, un nombre significatif d'OPCVM français auraient été investis dans des «parts de fonds d'investissement» étrangers qui sont «susceptibles» d'être affectés par la fraude Madoff, explique l'AMF.

Ils en subiraient donc les effets, mais par ricochet.

L'AMF cite en particulier le cas de «plusieurs fonds d'investissement coordonnés» luxembourgeois et irlandais, qui pourraient être touchés mais qui n'ont à ce jour pas divulgué «l'existence de pertes» et encore moins leur «ampleur».

Les Organismes de placement collectif de valeurs mobilières (OPCVM) sont des pr