Deux millions de demandeurs d’emploi. La France a une nouvelle fois franchi ce cap symbolique et le chômage sera une tendance lourde de l’année 2009. Cette situation fragilisera à coup sûr les personnes en grande détresse sociale, notamment les chômeurs de longue durée. Plus la situation économique se dégrade et plus leurs chances d’accéder à un emploi diminuent : ils se retrouvent en «concurrence» avec des personnes au chômage depuis peu que les employeurs préféreront embaucher, pour ne pas prendre de «risque» en recrutant des personnes éloignées depuis trop longtemps de l’emploi.
Premières victimes de la crise sociale qui s’amorce, ces personnes sont aujourd’hui plus de 3,5 millions en France. Il s’agit de l’ouvrier qui n’a pas bénéficié de formations qualifiantes et s’est retrouvé démuni quand son usine a fermé, de la mère célibataire sans permis de conduire qui ne peut se rendre au travail et pour laquelle les frais de garde de ses enfants sont inaccessibles. Il s’agit enfin du jeune homme de 23 ans sans qualification, lequel ne peut bénéficier du RMI (ni du RSA demain). Ces personnes ont toutes en commun de cumuler difficultés professionnelles et problèmes sociaux (mal logement, problème de santé, surendettement, etc.). L’insertion par l’activité économique est une solution pour 250 000 salariés par an. Le défi pour leur permettre de renouer avec un emploi durable est de taille… mais pas insurmontable.
En effet, depuis vingt-cinq ans un dispositif efficace a permis à des