Et si on parlait de finance autrement ?
Au moment où le système bancaire mondial au bord du gouffre est en accusation, où le crédit se fait rare et où les arnaques géantes font la une de l’actualité, il faut se rappeler que d’autres voies sont possibles.
Ces voies-là sont locales, généreuses, solidaires, «micro» plutôt que «macro» ; elles permettent le financement de projets différents. Elles prennent le risque de l’innovation sans forcément rechercher le profit maximum. Elles sont moins spectaculaires que les plans de relance libellés en milliards, mais elles jouent la proximité, la coopération, le réseau.
Surtout, ces voies sont fondées sur l’éthique. Parce que nous en avons plus que jamais besoin. Nous sortons de plus de vingt ans de course au fric, de profit roi, de cynisme. Il est temps de remettre un peu de morale dans un circuit financier devenu fou.
N’a-t-on pas vu certaines banques fleurons de l’économie sociale jouer elles aussi à des jeux dangereux ?
Les citoyens, les clients sont désormais demandeurs de placements simples, sûrs et, pour certains, - de plus en plus nombreux - de placements qui ont du sens.
La finance solidaire et les placements éthiques sont encore marginaux dans l’ensemble des mécanismes d’investissement. Mais nous croyons qu’ils en représentent la pointe la plus intéressante, la plus moderne. Leur grande force est la transparence - et la modestie. C’est très appréciable. Nous avons vu ce que donnait un système fondé sur la complexité, l’opacité et l’a