L’esprit de concorde propre à Noël n’a pas vraiment soufflé entre les partenaires sociaux sur l’assurance-chômage. Réunis pour une dernière séance de négociations au siège de l’Unédic dans la nuit de mardi à mercredi, syndicats ouvriers et patronaux sont parvenus après seize heures de discussions à un compromis bancal.
Si cet accord venait à être signé courant janvier par au moins un représentant issu de chacune des deux parties, il modifierait le régime d’indemnisation chômage sur quatre points. Le premier consiste à hisser la période d’indemnisation à 24 mois pour l’ensemble des demandeurs d’emploi. Auparavant, trois types d’indemnisations coexistaient en fonction de la durée de cotisation. Ce nouveau système repose sur le principe d’une journée travaillée pour une journée indemnisée. Chaque période de travail reportant d’autant la sortie de la période des deux années d’indemnisation.
Pour la CGT, jusqu’à présent jamais signataire d’un accord sur l’assurance-chômage, ce texte devrait précipiter la sortie du régime d’indemnisation de près de 900 000 chômeurs. Pour la CFDT, au contraire, 120 000 demandeurs d’emploi devraient être couverts, 200 000 selon le Medef. Cette extension de la couverture tient à la deuxième modification proposée par les partenaires sociaux. Jusqu’à présent, il fallait avoir travaillé pendant 6 mois sur les 22 mois précédents pour bénéficier du chômage. La règle devrait passer à 6 mois sur une période de 28 mois.
Troisième nouveauté, en cas de signature,