Les premières plaintes suite à la gigantesque escroquerie pyramidale, estimée à 50 milliards de dollars, de Bernard Madoff commencent à tomber aux quatre coins des Etats-Unis. De Los Angeles à New York, des dizaines d’investisseurs individuels et des institutions ont déposé des actions en justice contre le prétendu financier ainsi que contre les patrons des fonds «nourriciers» qui ont alimenté pendant des années le fonds Madoff. Même la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine, est sur la sellette.
Actions collectives. De son côté, le Congrès a ordonné une enquête. Une première class action (une action en justice en nom collectif) contre Bernard Madoff a aussi été déposée à Central Islip dans l'Etat de New York dès le lendemain de son arrestation, le 11 décembre, par cinq investisseurs qui réclament 100 millions de dollars (71 millions d'euros) de dommages et intérêts. Irvin Kellner, le plaignant au nom duquel la plainte est libellée, aurait perdu plus de 6 millions de dollars (4,2 millions d'euros) dans la fraude.
Une grande partie des victimes semblent pourtant privilégier les actions en justice contre les intermédiaires, soit les hedge funds, les fonds de fonds ou encore les gérants de fortune, qui ont confié leurs avoirs au funambule de Wall Street. C'est le cas du couple d'investisseurs Pasha et Julia Anwar, domiciliés dans l'Illinois dont la class action est dirigée contre le fonds alternatif Fairfie