L'annonce. 9000 départs volontaires dans le monde, soit 3 % des effectifs mondiaux, dont 1 400 en France, c'est-à-dire un quart des effectifs.
Le secteur face à la crise. En supprimant 3 % de ses effectifs, le groupe dit chercher à «réduire ses frais de vente, généraux et administratifs de 1 milliard de dollars, pour faire face à la situation économique actuelle». Le client principal d'ArcelorMittal, c'est l'automobile, vers laquelle part 30 à 40 % de sa production française selon les sites. et l'automobile, on le sait, est la première victime de la crise. Face à «l'effondrement brutal des besoins de nos clients» (dixit Daniel Soury-Lavergne, DG France) et la baisse, mécanique, du prix de l'acier à venir, ArcelorMittal a déjà diminué de 30 % ses capacités de production. «La baisse des commandes est réelle et conséquente», admet Edouard Martin, représentant de la CFDT. Avant de nuancer : «Mais ArcelorMittal est le seul groupe de la sidérurgie à avoir autant baissé la voilure et arrêté autant de hauts fourneaux.» Le deuxième argument de la direction, c'est la nouvelle concurrence des pays émergents : il lui faut se réorganiser pour se préparer à l'arrivée de l'acier chinois. «Le fameux épouvantail chinois, ça ne tient pas, estime Edouard Martin. Selon la direction, en septembre, 750 000 tonnes d'acier chinois sont entrées en Europe. C'est faible quand on sait que le marché européen est de plus de 300 millions de tonnes.» P