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Libération

La crise prétexte... pour poursuivre les coupes de Faurecia

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publié le 27 décembre 2008 à 6h51

Annonce. Suppression de 1 215 emplois sur trois ans, dont 700 en 2009, soit, au total, près de 20 % des effectifs de Faurecia sièges d'automobile (FSA) en France.

Le secteur face à la crise. Les sous-traitants sont parmi les plus touchés par la récente crise de l'automobile. Honeywell, Johnson controls, Molex, Tyco, Valeo : tous ont annoncé des réductions d'effectifs. Mais pas forcément pour les mêmes raisons. Beaucoup profitent de la crise pour officialiser des restructurations déjà prévues ou pour opérer des transferts d'activité dans d'autres pays. FSA, de son côté, justifie cette décision par «l'ampleur et la rapidité de la baisse d'activité intervenue à partir du troisième trimestre». Comprendre : «à cause de la crise».

Les raisons officieuses. En réalité, depuis trois ans déjà, FSA voit son chiffre d'affaires et son excédent brut d'exploitation (EBE) baisser. Après un solde négatif à 101 millions d'euros en 2006 et à 146 millions en 2007, l'entreprise prévoyait un EBE à - 181 millions en 2008. Le plan de suppression d'emplois, lui, ne fait que s'ajouter aux dernières réductions d'effectifs (600 postes en 2007 et 2008). «Les problèmes de Faurecia ne sont pas conjoncturels mais structurels, explique un économiste proche du dossier. Depuis des années, ils perdent des clients et ne parviennent pas à redresser leur volume de production.»

Plus surprenant encore est la perte de contrats auprès de son plus gros client, Peugeot Citroën, qu