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Libération

En pleine tempête, Nintendo reste aux manettes

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Suivant un modèle singulier, le fabricant de jeux vidéo voit grand.
publié le 29 décembre 2008 à 6h51

En marge des technologies de l'information et de la communication - un secteur évalué à 300 milliards d'euros -, des enseignes japonaises résistent. Grâce à ses énormes investissements en recherche et développement (3 % de son PIB), le Japon excelle en imagerie médicale, en électronique embarquée ou en technologies énergétiques. Mais un vieux secteur reste d'avenir : le software et les jeux vidéo. Le chiffre d'affaires des fabricants nippons de jeux vidéo a excédé en 2008 celui des constructeurs automobiles du pays.

Emblème national, le fleuron Nintendo, fondé à Kyoto à la fin du XIXe siècle - il fournissait alors la cour impériale en cartes à jouer -, n'a jamais été aussi fort. Ses troupes sont considérées comme les plus créatives du secteur. En novembre, avec sa console Wii, best-seller mondial, le groupe a écrasé tous ses rivaux, avec 2 millions de consoles vendues sur le marché test des Etats-Unis (six fois mieux que Sony avec sa PlayStation 3). Même constat avec les consoles portables : Nintendo a écoulé 1,5 million d'unités de sa DS en Amérique.

Le secret le mieux gardé de Nintendo, dix fois plus petit que Sony ? «Faire le dos rond en période de crise, c'est-à-dire ne produire aucune nouvelle console en attendant des jours meilleurs et se battre face aux concurrents avec les machines existantes en s'appuyant sur sa notoriété acquise depuis bientôt quarante ans», confie un connaisseur. Nintendo sous-traite le moins possible et crée peu de jeux, ma