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Libération

La récession française repoussée au printemps 2009

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Crise. Après une hausse surprise de 0,1 % au 3e trimestre, le PIB devrait chuter en fin d’année.
publié le 30 décembre 2008 à 6h51

Si l’on s’en tient à la définition technique, adoptée en Europe, la France n’est pas (encore) en récession. Pour un minuscule 0,1 % de croissance au troisième trimestre 2008, elle échappe à l’étiquette infamante. Il faut en effet deux trimestres consécutifs négatifs - le second trimestre affichait un recul de 0,3 % - pour mériter l’appellation. Ce n’est qu’un répit. La France devrait entrer officiellement en récession au printemps 2009. Les conjoncturistes de l’Insee prédisent une chute du PIB (le Produit intérieur brut) de 0,8 % pour le quatrième trimestre 2008 et de 0,4 % pour le début de l’année 2009. L’année 2008 se finirait toutefois sur un score positif. Selon l’Insee, l’acquis de croissance, c’est-à-dire le score dont on est sûr pour 2008, est aujourd’hui de 1 %. Et l’année devrait également se clore sur cette croissance de 1 %.

Bonne surprise. Mais c'est moins la petite performance du troisième trimestre que l'écart entre la France et ses voisins européens qui retient l'attention. L'Espagne est en recul de 0,2 %, l'Italie est à - 0,5 %. Et la zone euro est également négative avec une baisse du PIB de 0,2 %.

Fabrice Lenglart, chef du département des comptes nationaux, impute le chiffre légèrement positif de la France «aux dépenses de consommation des ménages (+ 0,2 %) et aux dépenses des administrations publiques», peu sensibles à la crise et qui continuent de progresser.

Le maintien de la consommation, c'est d'ailleurs un peu la bonne surprise de ces derni