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Le CO2 enfoui divise les Pays-Bas

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agit’ propre. La mode du développement durable.
publié le 30 décembre 2008 à 6h51

Aux Pays-Bas, un projet-pilote de stockage souterrain de CO2 a été lancé fin novembre, et il ne suscite pas l'enthousiasme des riverains concernés. Le ministère néerlandais de l'Environnement a débloqué 60 millions d'euros pour permettre au pétrolier Shell et à la société gazière NAM d'enfouir du CO2 provenant de la raffinerie de Pernis, exploitée par Shell près du port de Rotterdam.

Deux sites ont été identifiés, l'un à Barendrecht, une ville de 45 000 habitants située au nord de Rotterdam, l'autre à Geleen, 33 000 habitants, dans la province du Limbourg. Ils offrent une capacité minimale de 2 millions de tonnes de CO2 sur dix ans. «Explosif», se plaint un résident de Barendrecht, où un ancien champ de gaz naturel sera recyclé, à 1 700 mètres de profondeur, sous un lotissement peuplé de 5 600 personnes. A Geleen, le dioxyde de carbone sera enfoui sous 2 700 mètres de couches de charbon. «Que va-t-il arriver s'il y a des fuites ?» s'inquiète un lecteur du quotidien De Telegraaf«Pourquoi ne pas stocker le CO2 sous la mer du Nord ?» a lancé un visiteur, cité par la radio internationale des Pays-Bas, RNW, lors d'une journée d'explication du projet organisée à Barendrecht par la société NAM. «Le stockage de CO2 fait partie intégrante de la politique climatique des Pays-Bas pour réduire les émissions de dioxyde de carbone», a argumenté Jacqueline Cramer, la ministre de l'Environnement.

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