S’il n’est encore que le président élu, Barack Obama a décidé de ne pas attendre son investiture, le 20 janvier, pour faire passer son gigantesque plan de relance économique. Profitant de la double rentrée des classes (ses filles ont découvert leur nouvelle école hier) et du Congrès, il est allé en personne à Washington défendre son plan auprès des leaders du Parlement. Les premiers chiffres avancés varient entre 775 et 1 000 milliards de dollars (soit entre 5,5% et 6,6% du PIB). Déterminé à surmonter les réticences des républicains, Obama a prévu de réserver 270 à 310 milliards de dollars à des réductions d’impôts pour près de 150 millions d’Américains et pour les entreprises.
Conscient de la nécessité de rallier les républicains et les démocrates conservateurs, l’équipe économique de Barack Obama a concocté un plan de relance axé sur trois piliers majeurs : les réductions fiscales, l’augmentation des dépenses publiques pour la construction et la rénovation d’infrastructures (routes, écoles, promotion des énergies renouvelables…) et l’aide sociale indirecte par la prolongation des indemnités de chômage et le soutien aux Etats pour le financement du Medicaid (l’assurance santé des plus démunis). La future administration estime que son plan entraînera la création de 3 millions d’emplois, dont 80 % dans le secteur privé. Des estimations optimistes, selon plusieurs économistes.
Vœux pieux. La décision d'élargir la part réservée aux réductions fiscales est donc un