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Analyse

Consensus sur le plan Merkel

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La coalition allemande s’est accordée hier sur une enveloppe d’au moins 40 milliards.
publié le 6 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 janvier 2009 à 6h51)

al'arrachée. Après cinq heures de réunion, la chancelière allemande Angela Merkel, accusée de tergiverser face à la crise, a réussi à dégager un début de consensus sur son plan de relance entre les partis conservateurs (CDU et CSU) et social-démocrate (SPD) au sein de sa coalition. Normalement présentées la semaine prochaine, les mesures du plan - qui devront s'étaler sur 2009 et 2010 - coûteront 25 milliards d'euros par an. Le chef du groupe parlementaire social-démocrate, Peter Struck, a évoqué le chiffre de «40 milliards au minimum», soulignant que l'enveloppe finale dépendra de la contribution des Etats régionaux.

«Tapette à mouches». Tout n'est pas encore parfaitement réglé, la coalition se donnant encore une semaine pour aplanir les différends et notamment la question sulfureuse des impôts. Car, avant d'entrer en réunion, les trois partis au pouvoir étaient très loin d'un accord. Il faut dire que le calendrier politique (avec moult élections - locales, régionales, nationales et européennes - en 2009) n'était guère propice à une gestion rationnelle de la crise.

Pour rapprocher les parties, Angela Merkel a dû manger plusieurs chapeaux. D'abord son premier plan de sauvetage (12 milliards d'euros) - décidé en novembre et qualifié de «tapette à mouches» par la presse. Puis, elle a dû consentir à accepter des mesures budgétaires dont elle ne voulait pas entendre parler. Dès dimanche, elle a cédé aux instances de la CSU, l'aile bavaroise et co