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Libération

A l’Assemblée, l’opposition tance la relance

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Finances. Les députés socialistes ont critiqué un dispositif tardif et sans ampleur.
publié le 8 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 6h51)

Vingt-six milliards d’euros injectés dans l’économie française permettront-ils d’éviter le pire ? Les députés, qui ont commencé hier après-midi à discuter du plan concocté par le ministre chargé de la Relance, Patrick Devedjian, voudraient y croire. Un débat parfois surréaliste, où la droite vante les vertus du déficit budgétaire et de l’investissement public, tandis que la gauche ironise sur ce changement de cap radical de la politique gouvernementale tout en critiquant l’absence de mesure de relance de la consommation.

Dans son rôle de président de la commission des Finances, le socialiste Didier Migaud a résumé le débat en quatre questions : «Ce plan est-il suffisamment global et massif ? Est-il d'effet immédiat ? Est-il bien ciblé ? Est-il supportable pour les finances publiques ?» Bien qu'il soit parmi les socialistes un des rares défenseurs de la rigueur budgétaire, le député de l'Isère a volontiers admis «qu'à situation exceptionnelle peut correspondre un déficit exceptionnel». Mais, aux trois premières questions, sa réponse est nettement moins positive.

«Est-ce assez ? On peut en douter», assure Didier Migaud, rappelant que l'Allemagne prépare un plan d'une autre ampleur, et que, aux Etats-Unis ou au Japon, on raisonne sur des montants de l'ordre de 1 000 milliards d'euros.

Il est vrai que, si l'on ajoute ces 26 milliards consacrés à l'«accélération des programmes de construction et d'investissement publics et privés» aux quelque 320