Il s'en est fallu de peu, mais c'est raté. L'Union européenne a échoué ce jeudi à trouver un accord avec la Russie et l'Ukraine pour rétablir les livraisons de gaz russe à l'Europe. Motif de cet échec, selon Bruxelles: le refus de Moscou d'accepter les modalités prévues pour le déploiement d'observateurs internationaux chargés de surveiller le transit.

Après une rencontre avec le président de Gazprom, le commissaire européen à l'Energie a indiqué «qu'il n'y avait pas eu d'accord sur la date» de la reprise des approvisionnements aux pays européens.

Le ministre tchèque de l'Energie, dont le pays préside l'UE et qui participait aux discussions, a confirmé peu après qu'il y avait eu un refus de la partie russe: «Après avoir signé un accord avec l'Ukraine sur le déploiement d'observateurs européens pour vérifier les volumes de gaz livrés par la Russie à l'Ukraine, la Commission a présenté une proposition à Gazprom.» Proposition refusée par les représentants de l'entreprise russe.

Un statut quo d'autant plus étonnant que, un peu plus tôt, un accord avait été annoncé avec la partie ukrainienne pour y envoyer des observateurs, conformément aux demandes de la Russie.

Depuis le début de la crise, Moscou accuse l'Ukraine de lui voler son gaz transitant vers l'Europe, ce que Kiev dément. Le problème porte sur «des observateurs russes en Ukraine», résume le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs. Mais «cette question va au-delà du mandat» de l'Un