Menu
Libération

La France n’a plus de gaz russe dans ses tuyaux

Article réservé aux abonnés
Energie . Moscou a stoppé toutes ses livraisons via l’Ukraine.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 8 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 6h51)

La Russie démontre une nouvelle fois qu'elle est loin d'être le fournisseur «fiable» qu'elle prétend être en matière énergétique. Hier, Moscou a ainsi annoncé qu'elle interrompait le transit de son gaz à travers l'Ukraine, au motif que Kiev en prélèverait une partie pour ses propres besoins. Hier soir, le gestionnaire du réseau de transport de gaz français constatait «une quasi-interruption des arrivées en France». Et ce en pleine vague de froid, et alors même que Moscou a signé des contrats d'approvisionnement à long terme. François Fillon a jugé cette situation «totalement inaccpetable».«Le volume de vol du gaz russe sur le territoire ukrainien augmente chaque jour. Selon les dernières estimations, l'Ukraine vole près de 15 % du gaz qui est livré à la frontière entre la Russie et l'Ukraine», avait accusé mardi le président de Gazprom, Alexeï Miller.

«Observateurs». Mais, quelques instants après l'annonce de cet embargo, le Premier ministre tchèque, Mirek Topolánek, dont le pays préside l'Union, a assuré hier que «la Russie reprendra ses livraisons quand les groupes d'observateurs [européens] seront en place» à la frontière entre les deux pays pour évaluer les volumes de gaz transitant effectivement. Une réunion entre les représentants du russe Gazprom, de l'ukrainien Naftogaz, des gouvernements russe et ukrainien ainsi que de l'Union se tient aujourd'hui à Bruxelles pour préparer la reprise des livraisons aux Vingt-Sept.