Adolf Merckle a été happé lundi par un train… Le milliardaire septuagénaire errait sur les voies au moment de l'accident, et rapidement, l'hypothèse du suicide s'est imposée. «Les difficultés économiques de son entreprise l'ont brisé», confirme la famille du défunt. Adolf Merckle n'aurait pas supporté que ses banquiers exigent la vente d'une partie de son empire avant de lui accorder de nouveaux crédits pour éponger les dettes du groupe, estimées à 5 milliards d'euros. L'information a bien été confirmée : le groupe Merckle recevra 400 millions d'euros de crédits supplémentaires. Mais devra se séparer de son joyau, Ratiopharm.
Adolf Merckle, 74 ans, qui était il y a peu la cinquième fortune d'Allemagne selon Forbes, avait joué fin octobre une partie des 6,5 milliards d'euros de ses avoirs personnels et des réserves de son groupe sur le titre Volkswagen, perdant plusieurs centaines de millions d'euros et précipitant son empire, déjà déprécié par la crise boursière, vers la quasi-faillite. La taille de cet empire et la personnalité de son leader confèrent à l'affaire une dimension nationale.
Le groupe familial Merckle, basé dans le sud-ouest du pays, pèse 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires et compte 100 000 salariés. Le patriarche gérait son entreprise comme au XIXe siècle. Les syndicats n'y sont pas bien vus et les chiffres du groupe non publiés. Outre-Rhin, Adolf Merckle est considéré comme l'un des pères du miracle économique : lorsqu'il re