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Libération

Gaz: la Russie ne rouvre finalement pas les vannes

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Le président russe a ordonné de ne pas appliquer l'accord pour le déploiement d'observateurs chargés de surveiller le transit du gaz russe vers l’Europe via Ukraine. Il accuse Kiev d'avoir ajouté une mention manuscrite sur le texte déjà signé.
La station de compression de gaz de Boyarka, près de Kiev. Le groupe russe Gazprom a totalement interrompu ses livraisons de gaz à l'Ukraine mais les a au contraire accrues en direction d'autres pays d'Europe, afin de rassurer ses clients, qui craignent des perturbations dans l'approvisionnement. /Photo prise le 1er janvier 2009/REUTERS/Gleb Garanich (Gleb Garanich/Reuters)
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publié le 11 janvier 2009 à 10h27
(mis à jour le 11 janvier 2009 à 21h25)

Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé dimanche soir que l'accord sur le transit du gaz russe via l'Ukraine était "nul et sans valeur", accusant Kiev d'avoir ajouté une mention manuscrite sur le texte déjà signé par Moscou, selon la télévision russe.

En conséquence, Medvedev a ordonné au gouvernement russe de ne pas appliquer le protocole d'accord arraché de haute lutte par la présidence tchèque de l'Union européenne, éloignant ainsi la perspective d'une reprise rapide des livraisons de gaz russe via l'Ukraine aux pays européens.

"Je pense que ceux qui ont signé ce document avec une réserve comprennent bien les conséquences juridiques de ces agissements", a-t-il dit. "Ainsi, nous sommes obligés de considérer le document signé comme nul et sans valeur pour nous. Nous ne l'appliquerons pas tant que cette réserve ne sera pas retirée" par la partie ukrainienne, a-t-il ajouté, selon des images retransmises par la télévision russe.

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a lui déclaré au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, que les agissements de l'Ukraine concernant l'accord sur le transit de gaz russe vers l'Europe étaient "inadmissibles", selon les agences russes.

Lors d'une conversation téléphonique à l'initiative de Barroso, "M. Poutine a attiré l'attention de son interlocuteur sur le fait que tous les suppléments au protocole signé à Mosco