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A Detroit, l'automobile américaine roule à la méthode Coué

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Le salon automobile s'est ouvert dimanche alors que le marché local est en pleine crise.
General Motors Vice Chairman Bob Lutz introduces GM's new Converj concept vehicle during press days at the North American International Auto Show in Detroit, Michigan, January 11, 2009. REUTERS/Rebecca Cook (UNITED STATES) (Reuters)
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publié le 12 janvier 2009 à 7h05
(mis à jour le 12 janvier 2009 à 7h09)

L'avenir du secteur automobile américain, frappé de plein fouet par la crise, est au coeur des préoccupations du salon de Detroit, qui s'est ouvert dimanche dans un climat sombre. Dès l'ouverture du salon, le PDG de Chrysler Bob Nardelli a reconnu que passer l'année 2009 serait «un vrai défi» pour le groupe, avec un marché automobile américain à nouveau en forte baisse. Le groupe table sur des ventes pour l'ensemble du secteur comprises entre 10,5 et 11,1 millions de véhicules cette année contre 13,5 millions en 2008.

Nardelli a insisté sur la viabilité de Chrysler, en dépit de la crise, et sur sa capacité à rembourser le prêt de 4 milliards de dollars que lui a accordé le gouvernement américain pour le sauver de la faillite. Chrysler, le plus petit des constructeurs américains, a été le plus touché par la crise avec un effondrement de 30% des ventes en 2008 par rapport à l’année précédente.

L'autre grand malade de l'automobile américaine, General Motors, «va accélérer considérablement (son) plan de restructuration», a promis de son côté son PDG Rick Wagoner. «C'est un gros travail, qui commence ici ce matin», a-t-il lancé, en assurant de son engagement dans «le développement des énergies alternatives» et de l'efficacité des motorisations.

Une aide de 13 milliards de dollars

Le gouvernement américain a débloqué in extremis un paquet d’aide de 13,4 milliards de dollars en décembre pour General Motors et Chrysler, mais assorti de conditions de restructuration draconiennes. Signe