Un chiffre, et tout un symbole : le groupe Hong Kong Air Cargo Terminals, 70 % du trafic de marchandise de l'aéroport de Hongkong, a annoncé hier une baisse d'activité de 29,7 %, en volume, sur l'année. «Une période glaciaire», selon Lilian Chan, patron du groupe. Le transport de marchandises est un baromètre de l'économie. Peugeot et Renault arrêtent leurs usines, ArcelorMittal gèle ses hauts fourneaux, la France freine ses importations de produits manufacturés depuis la Chine et la Chine réduit ses importations de matières premières ? Autant de trafic en moins pour les transporteurs, maritimes (90 % du trafic mondial, lire page de droite), routiers, ferroviaires, fluviaux et aériens.
Catastrophe sur le routier
«On est dans une situation catastrophique», s'alarme Nicolas Paulissen, délégué général adjoint de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR). Le secteur accapare environ 85 % du transport terrestre de marchandises en France. Et il est constitué de PME (36 000 entreprises, 400 000 salariés). En 2008, les faillites d'entreprises ont doublé pour atteindre le nombre de 2 000. L'Organisation des transporteurs routiers européens parle, elle, de six à sept faillites par jour sur le continent depuis septembre face à une chute d'activité de l'ordre de 30 à 50 %. «Les entreprises sont entrées affaiblies dans la crise», explique Paulissen. En cause : les coûts subis par les transporteurs, qui auraient grimpé de 10 % en 2008. «La fact