La promesse est tenue, mais le coeur du conflit reste entier. La Russie a rouvert ce matin les vannes approvisionnant l'Europe en gaz. Pour autant, Kiev et Moscou n'ont toujours pas trouvé d'accord sur les livraisons destinées à l'Ukraine.
Car si «le gaz a déjà atteint l'Ukraine», comme l'a déclaré un porte-parole de la société russe Gazprom, «c'est le gaz destiné à l'Europe», affirme le porte-parole de la société publique des hydrocarbures ukrainienne Naftogaz.
De son côté, l'UE, par la voix de son porte-parole de la Commission européenne, «salue l'annonce par la Russie que les flux de gaz ont repris dans les tuyaux».
Gazprom précise que, dans un premier temps, elle livrera 76,6 millions de m3 par jour à l'Europe, une quantité d'essai encore éloignée des quelque 300 millions de m3 quotidiens que l'Europe recevait via l'Ukraine avant le 1er janvier et le début du conflit gazier russo-ukrainien.
Hier, la Commission européenne a parlé de «24 à 40 heures» avant que le gaz arrive aux clients européens. Bruxelles évoquait jusqu'ici un délai allant jusqu'à trois jours.
Lundi, Kiev, Moscou et l'Union européenne avaient signé in extremis un accord mettant en place un système de surveillance du transit gazier en Ukraine, la Russie accusant les Ukrainiens de siphonner le gaz destiné à l'Europe. Des observateurs européens, russes et ukrainiens ont été déployés dans les stations gazières pour mesurer les quantités de gaz entrant et sortant d'Ukraine.
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