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Libération

L’idée d’une nationalisation resurgit avec la crise de Saab et Volvo

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Suède. En pleine débâcle, les filiales de General Motors et Ford ne trouvent pas preneur.
publié le 13 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 janvier 2009 à 6h51)

Quel avenir pour les deux fleurons de l’industrie automobile suédoise ? Depuis que les constructeurs américains Ford et General Motors (GM) ont annoncé début décembre qu’ils envisageaient de se séparer de leurs filiales Volvo et Saab, les rumeurs vont bon train. En quête de réponses, Joran Hagglund, le secrétaire d’Etat suédois à l’Industrie, s’est rendu aux Etats-Unis, au Salon de l’automobile de Detroit, qui a ouvert ses portes dimanche.

Dans les usines Saab à Trollhättan, au nord de Göteborg, on espère encore. «La mauvaise conjoncture et la crise financière nous touchent comme les autres, et ce n'est pas la première fois que notre avenir fait couler de l'encre», tente de relativiser Paul Åkerlund, chef du syndicat IF Metall. Aucun licenciement n'est prévu pour le moment. «On attend de voir», explique le syndicaliste, qui précise que le plan d'aide à l'industrie automobile américaine, annoncé par le président Bush en décembre, a calmé un peu les esprits à Trollhätan. Mais dimanche à Detroit, Joran Hagglund avouait son inquiétude. «Nous voulons en savoir plus sur la façon dont les propriétaires considèrent l'avenir de Volvo et Saab», a-t-il déclaré. Car si le gouvernement suédois est prêt à mettre la main à la poche, il exige des garanties que l'argent débloqué ira bien au sauvetage des constructeurs du royaume.

«Participation». Aujourd'hui, le secteur emploie 140 000 personnes et compte pour 15 % des exportations de la Suède. Et le