«La zone euro est tombée en récession avant même la crise financière en octobre. Les perspectives à court terme sont sombres. Et le pire est à venir.» Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, ne peut être plus clair. Son organisation s'attend à une économie faible pour les pays membre de l'eurogroupe jusqu'à la mi-2010. Même si elle ne prévoit pas de déflation.
L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) table toujours sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,6% en 2009 avant une embellie et une hausse du PIB de 1,2% en 2010 pour l'ensemble de la zone. Mais la croissance restera toutefois «inférieure à la tendance jusqu'au milieu de 2010».
«Le marché immobilier continue à se contracter», «la demande pour les biens européens à l'exportation diminue», «la croissance du crédit (...) ralentit clairement», «la hausse du chômage encourage les ménages à moins dépenser», énumère Angel Gurria. En outre, selon lui, «le protectionnisme menace le commerce et l'investissement» dans le monde entier.
Seul point positif pour le secrétaire général de l'OCDE: l'inflation «chute fortement» et devrait «encore baisser dans les mois à venir». Alors que la hausse des prix avait atteint le record de 4% l'été dernier, elle est retombée à 1,6% sous l'effet du ralentissement de la demande. L'OCDE table sur 1,4% en 2009 et 1,3% en 2010 pour la zone.
L'organisation ne prévoit cependa