Pour sauver une économie de facto en récession, le gouvernement britannique cherche par tous les moyens à relancer la machine du crédit. Dernière tentative en date, hier : Gordon Brown a annoncé un plan de garantie des prêts bancaires accordés aux PME. L'Etat se portera caution sur 50 % des sommes engagées par les banques auprès de ces PME. Objectif : vaincre les réticences des banques, qui rechignent toujours à prêter. Le gouvernement espère ainsi injecter 20 milliards de livres (22 milliards d'euros) de liquidités en nouveaux prêts bancaires. «Beaucoup de ces entreprises ne parviennent plus à assurer leur financement, non pas parce que leurs affaires vont mal, mais parce qu'elles font face à des conditions de crédits beaucoup plus restrictives», a expliqué Peter Mandelson, le ministre du Commerce.
Depuis la crise boursière de septembre, Londres a multiplié les initiatives pour empêcher le crédit de se tarir : recapitalisation des banques en difficulté pour 50 milliards d’euros, garantie d’Etat sur les prêts du marché interbancaire et baisse massive du taux d’intérêt de la banque d’Angleterre, ramené en trois mois de 5 % à 1,5 % - le seuil le plus bas de son histoire. Rien n’y a fait.
Malgré toutes les garanties, les banques rechignent à prendre des risques. Après des années de crédit facile, qui avait boosté la croissance britannique, elles semblent aujourd'hui plus soucieuses de consolider leur bilan. Plus d'un an après le début de la crise des subprimes aux Etats-