Ce sera du 2,5 %. Après le dévissage de la Bourse, voilà que le Livret A prend le toboggan. Il culminait à 4 % depuis le 1er août. Il passera à 2,5 % le 1er février, après quelques échanges dissonants au sein du gouvernement. Mercredi en soirée, François Fillon jurait encore qu'il n'y aurait «pas de coup de pouce», après que Bercy ait jugé «très probable» un taux de 2 %, exactement le taux qui ressort de la formule mathématique qui ajuste tous les six mois, depuis 2006, le taux du Livret A. Mais l'épargne populaire est un sujet trop sensible pour laisser à une équation le soin de trancher. Et l'Elysée a mis son grain de sel. C'est finalement la Banque de France qui a permis à tout le monde de sauver la face. En «conseillant» de limiter à 1,5 % l'écart entre deux révisions de taux du Livret A. Revue des arguments.
C’est bon pour le logement social ?
Faux. «Si on a une ressource pour financer le logement social qui est trop cher par rapport au marché, cela veut dire qu'on fera moins de logement social.» François Fillon a été très affirmatif, mercredi. La réalité est différente. Certes, toute baisse du taux du Livret A est bonne à prendre pour les organismes HLM. Depuis que l'on a révisé les modalités du Livret, le taux auquel emprunte le logement social est égal au taux du Livret auquel on ajoute entre 0,6 % et 0,8 %. Donc l'argent est moins cher.
Les spécialistes ont chiffré ainsi qu'une baisse de 1 point du taux de rémunération du Livret fai