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Libération
Pour mémoire

Un Sarkozy bancal sur l’aide aux banques

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Plan. Discours peu éclairant, hier, sur les conditions de l’octroi d’un nouveau chèque de 10,5 milliards.
publié le 16 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 janvier 2009 à 6h51)

Difficile, pour ne pas dire impossible, de savoir exactement ce que Nicolas Sarkozy a bien voulu dire, hier, lors de ses vœux aux forces économiques à Vesoul (Haute-Saône). Les actionnaires privés des banques doivent-ils, comme le demande la gauche, être mis à contribution dans cette crise ? En clair, les banques doivent-elles suspendre le versement de leur dividende en contrepartie de la deuxième tranche de 10,5 milliards d’euros d’aides qui va être mis à leur disposition par l’Etat ? A écouter le discours d’hier, on pouvait répondre à la fois oui et non. Ce qui est embêtant.

Une première fois, le chef de l'Etat pose explicitement trois conditions au versement de cette nouvelle enveloppe aux banques : le financement de projets précis ; le gel des dividendes versés aux actionnaires ; la suspension des bonus des dirigeants pour 2009. Mais bizarrement, au moment de développer la question du dividende, Sarkozy change de sujets et évoque «l'interdiction des programmes de rachat d'actions», des banques. D'abord, cela n'a rien à voir avec la choucroute. Et ensuite, cet engagement avait déjà été pris par les banques lors du versement des premiers 10,5 milliards d'euros. Hier soir, un conseiller de l'Elysée rétropédalait : «Il ne s'agit pas d'interdire le versement des dividendes, cela n'aurait pas de sens. Il s'agit juste d'inviter les banques à la modération.» Et pourquoi pas le gel ? «Il ne faudrait pas que l'Etat, par cette décision, participe à une baisse d