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Libération

Le flegme british à l’épreuve

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Brown s’emporte lors de l’annonce du second plan d’aide aux banques.
publié le 20 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 janvier 2009 à 6h51)

«Les gens ont raison d'être en colère» : d'ailleurs Gordon Brown lui-même est «en colère» contre «les fautes irresponsables de quelques banquiers». Le Premier ministre britannique a perdu son flegme, hier, lors de l'annonce de son deuxième plan de sauvetage bancaire en trois mois. En octobre, Downing Street avait injecté 37 milliards de livres (50 milliards d'euros à l'époque) dans trois des plus grandes banques du pays pour les recapitaliser, éviter des faillites, et tenter de relancer la machine du crédit, seule façon, selon le gouvernement britannique, d'enrayer la crise.

Cette fois, Londres va prendre en charge les actifs toxiques des banques. Plus exactement leur proposer une assurance - payante - contre d'éventuels défauts de paiements de créances douteuses, tels que des titres infestés par les subprimes américaines, point de départ de la crise. Ce sont ces actifs toxiques par exemple qui ont conduit hier la Royal Bank of Scotland, désormais publique à 70 %, à annoncer des pertes probables de 31 milliards d'euros… ce qui en ferait les plus importantes jamais enregistrées par une entreprise britannique. En échange de cette assurance, les banques devront «s'engager légalement à prêter plus d'argent», a annoncé le ministre de l'Economie, Alistair Darling.

Le coût de ce deuxième plan n'est a priori pas chiffrable. Il dépendra du montant des actifs toxiques que souhaiteront assurer les banques. Mais les responsable économique du Parti libér