Haro sur le bonus des patrons de la Société générale et Crédit agricole ! En refusant de renoncer d’eux-mêmes à la partie variable de leur rémunération - à la différence de leurs collègues de BNP Paribas -, Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, et Georges Pauget, son homologue au Crédit agricole, ont été mis à l’index par le gouvernement. Hier, Christine Lagarde a menacé de ne plus les aider s’ils persistaient dans leur refus et, aujourd’hui, ils sont convoqués à l’Elysée, avec l’ensemble de la profession bancaire, par Nicolas Sarkozy.
Bonne conduite. Le gouvernement semble décidé, cette fois-ci, à ne pas se voir accusé d'avoir accordé des cadeaux aux banques sans contrepartie. En décembre, 10,5 milliards d'euros avaient été distribués à six établissements avec pour seul engagement de continuer à prêter à leurs clients et de respecter le code de bonne conduite en matière de rémunération du Medef et de l'Afep (Association française des entreprises privées), qui est peu contraignant. Jeudi, à Vesoul, Sarkozy a indiqué qu'une nouvelle tranche de 10,5 milliards d'euros devrait être distribuée, mais à des conditions (un peu) plus dures. «Je demande aux banques de prendre de nouvelles initiatives», avait déclaré le Président. Et d'ajouter : «Suspendre en 2009 les parts variables des principaux dirigeants sur le résultat 2008 est bien le minimum que nous attendons d'elles.»
Dès samedi, les deux dirigeants de BNP Paribas ont obtem