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Les banquiers font une croix sur leurs bonus

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Dans un paysage bancaire en pleine recomposition du fait de la crise financière, marqué notamment par la chasse aux dépôts bancaires, Société générale devra renforcer ses activités de banque de détail, estiment des experts financiers interrogés par Reuters. /Photo prise le 31 janvier 2008/REUTERS/Philippe Wojazer (Reuters)
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publié le 20 janvier 2009 à 20h53
(mis à jour le 20 janvier 2009 à 20h57)

Les dirigeants des principales banques françaises, au pied du mur, ont cédé mardi à l’injonction de Nicolas Sarkozy de renoncer à leurs bonus pour pouvoir bénéficier d’une nouvelle aide publique cruciale en temps de crise.

Le président de la République a salué l’engagement des banquiers, à l’issue d’une réunion avec ces derniers sur l’octroi d’une nouvelle tranche de prêts de 10,5 milliards d’euros à leurs établissements.

M. Sarkozy «a souligné l'importance de ces engagements dans la période de ralentissement économique actuelle et la nécessité pour les réseaux bancaires de pleinement collaborer avec les services du médiateur du crédit», a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

Requête présidentielle

Le président de la Fédération bancaire française (FBF), Georges Pauget, également directeur général du Crédit Agricole, avait auparavant annoncé que les dirigeants des grandes banques s’étaient conformé à la requête présidentielle sur l’absence de rémunération variable pour 2008.

Dans l’après-midi le président de la Société Générale, Daniel Bouton, et son directeur général, Frédéric Oudéa, avaient annoncé qu’ils renonçaient à leur bonus, suivi en fin de journée par le Crédit Agricole qui a décidé de supprimer la part variable de la rémunération de M. Pauget.