Ambiance brainstorming à Bercy, hier, lors des états généraux de l'automobile. Un millier de participants réunis, du petit équipementier français au Premier ministre, François Fillon, en passant par des hommes politiques roumains, tchèques et slovaques (là où les productions sont délocalisées) et les patrons de Renault et PSA Peugeot Citroën. Des tables rondes sur la compétitivité des usines françaises, sur les rapports de force entre donneurs d'ordre et sous-traitants ; des grands discours sur les bienfaits du dialogue dans la filière ; un même constat alarmant sur l'état du marché automobile et donc le besoin urgent d'une aide massive de l'Etat : «2009 et 2010 seront des années difficiles», a prévenu Carlos Ghosn, PDG de Renault et président de l'association européenne des constructeurs automobiles, l'Acea, qui prévoit «une baisse additionnelle de 15 % de la production en 2009 et 150 000 à 200 000 emplois en moins rien que chez les constructeurs». «L'intervention des Etats et de l'Europe est décisive», a-t-il dit, soulignant que les Etats-Unis avaient accordé plus de 13 milliards de dollars (10 milliards d'euros) à leur industrie et que les dispositifs européens restaient insuffisants. «La banque européenne d'investissement accordera 4 milliards d'euros de prêts en 2009 et 2010, mais les besoins sont évalués à plus de 40 milliards d'euros !»
«Ne pas attendre». Christian Streiff, patron de PSA, a de son côté chiff