Ils ont craqué. Les dirigeants du Crédit agricole et de la Société générale ne toucheront pas de bonus en 2009. Comme le gouvernement l’a exigé, et suivant l’exemple de BNP Paribas, les deux banques ont annoncé hier que Georges Pauget, directeur général du Crédit agricole, Daniel Bouton et Frédéric Oudéa, respectivement président et directeur général de la Société générale, renonceront à la part variable de leur rémunération 2008 qu’ils devaient toucher en mars. Les patrons des banques se sont ensuite rendus à l’Elysée, où ils ont été reçus par Nicolas Sarkozy pour discuter des modalités de la suite du plan d’aide aux banques.
Aide. Les banquiers n'ont donc pas résisté longtemps à la pression. Jeudi, le Président avait annoncé que les banquiers devaient renoncer à leur bonus pour continuer à bénéficier de l'aide du gouvernement. C'est-à-dire à recevoir la deuxième tranche de 10,5 milliards d'euros qui devait être bientôt débloquée. Dans un premier temps, seul BNP Paribas a obtempéré, faisant savoir que Michel Pébereau, son président, et Baudoin Prot, son directeur général, renonçaient à la partie variable de leur rémunération. Tandis que les autres banques faisaient savoir que la décision était du ressort de leur conseil d'administration.
«Amoraux». Mais le gouvernement a alors multiplié les mises en garde vis-à-vis des établissements récalcitrants. Christine Lagarde affirmant lundi dans les Echos que «les banques doivent comprend