Lors de ses voeux aux forces économiques, le 15 janvier, Nicolas Sarkozy avait violemment attaqué Sud Rail, qualifié de syndicat «irresponsable», coupable d'avoir "fermé la gare Saint Lazare, la deuxième gare de France". Le syndicat n'a pas tardé à riposter. Dans un communiqué, le syndicat se pose en promoteur de la "grève de la gratuité", qui aurait l'avantage d'être indolore pour l'usager.
Cette pratique, connue sous le nom "grève de la pince" dans le jargon cheminot, consiste, écrit le communiqué, à "faire circuler normalement les trains, sans faire payer les voyageurs et sans contrôler les billets. Cette grève de la gratuité est bien sûr généralisable, notamment aux autres modes de transport de voyageurs (métros, bus, trams)".
"Evidemment, concède Sud Rail, sa mise en oeuvre ne peut-être systématique, dans la mesure où pour être possible, elle implique la participation des agents commerciaux des gares et des trains". Néanmoins, le syndicat suggère que "cette pratique pourrait constituer une alternative aux grèves dites classiques dans de nombreuses situations, et permettre ainsi la circulation des trains".
Habilement, le syndicat, qui traîne une réputation de jusqu'au boutisme, et qui est accusé depuis une semaine d'avoir pourri la vie des usagers de Saint-Lazare pendant un mois, co-signe le communiqué avec une (petite) association de défense des usagers, la Fédération des usagers des transp