Le Royaume-Uni après l'Islande ? Gordon Brown devra-t-il faire appel au FMI pour sauver son économie ? En pleine «semaine noire», cette éventualité a priori saugrenue a été évoquée jeudi par son principal adversaire, le leader des conservateurs David Cameron. «Je ne suis pas en train de dire qu'il y a une date à laquelle on peut prédire que le gouvernement sera à court d'argent et devra avoir recours au FMI. Mais il y a un risque que cela arrive», a lancé celui qui est donné vainqueur aux élections de l'an prochain, en référence aux années noires des gouvernements travaillistes de la décennie 70, quand Londres avait dû appeler au secours le FMI.
Plongeon. En brandissant ce spectre pour les raisons politiques, Cameron a eu un «comportement irresponsable», a répliqué le Premier ministre. Reste que l'économie britannique a traversé une semaine folle, comme dans un remake des jours qui avaient suivi la crise du 15 septembre. Les plus grandes banques du pays, comme la Lloyds, la Barclays ou la Royal Bank of Scotland (RBS) ont à nouveau dévissé en Bourse, accentuant un plongeon qui a vu leur cours divisé par trois en un mois. La seule RBS avait annoncé des prévisions de pertes pour 2008 de 30 milliards d'euros. L'ampleur encore inconnue des pertes possibles du système bancaire britannique expliquerait le grand plongeon boursier. A tel point qu'une nationalisation totale de certaines banques n'est plus exclue, même si le gouvernement se refuse enco