Par les temps qui courent, ce genre de nouvelle est assez rare pour qu’on s’y arrête : l’année dernière, en pleine crise financière, McDo a réalisé un bénéfice net en hausse de 80 %, à 4,3 milliards de dollars contre 2,3 milliards en 2007 !

Un succès tel que la chaîne américaine prévoit, à contre-courant de toutes les entreprises de la planète, d’ouvrir 1 000 restaurants dans le monde et de créer 12 000 emplois en Europe.

Certains verront sans doute là une mauvaise nouvelle : la généralisation de la malbouffe à la faveur de la crise financière. Ça se défend. Mais l'inverse est intéressant aussi. Si McDo réussit si bien, c'est parce qu'il répond à une vraie attente des consommateurs : des repas rapides, pas chers et moins culpabilisants qu'autrefois. Alors que le pouvoir d'achat est au plus bas, le prix moyen d'un menu au McDo - environ 7 euros - a tout pour séduire, notamment les jeunes. Les campagnes de la chaîne, destinées à montrer son repositionnement vers des menus plus sains - davantage de salades et de fruits, (un peu) moins de graisse et d'emballages, ont sans doute joué aussi à l'heure de l'écologiquement correct. On se souvient de Dominique Voynet, ex-ministre de l'Environnement, considérant McDo comme«légitime pour parler d'environnement à ses clients» dans le journal interne !

Les salariés de McDo profitent-ils de l'explosion des profits du groupe ? «Non», affirme un représentant maison de la CGT qui dénonce «l'antisyndicalisme» de la chaî