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Libération

Le médiateur du crédit se paie l’économie casino

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Banques. Bilan d’étape, hier, du service d’aide aux PME.
publié le 27 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 janvier 2009 à 6h51)

«Il faut faire attention à la manière dont on parle des banques et ne pas jeter l'opprobre sur l'ensemble des collaborateurs. Si des patrons comme Michel Pebereau de BNP Paribas se sont trompés de A à Z, les guichetiers eux ne sont en rien responsables de la crise financière.» A chacune de ses sorties, René Ricol souffle le chaud et le froid en distribuant ses bons et mauvais points aux argentiers de l'économie française. Cultivant son style de justicier au secours de la petite entreprise, le médiateur du crédit se gêne de moins en moins pour dire tout le mal qu'il pense des patrons du secteur et écorne au passage les fonds de LBO (rachat d'entreprises par endettement) dont les desseins purement capitalistes ont fini, dit-il, par «mettre en danger» des entreprises.

«Under control». A l'opposé de cette économie casino, le nouveau pompier de service des PME met en avant son bilan «positif» après trois mois de médiation et une situation «under control». Près de 1 200 entreprises fragilisées ont obtenu un crédit après intervention des services du médiateur (sur un total de 4 439 dossiers). René Ricol évoque 30 000 emplois sauvés et se félicite que «malgré des îlots de résistance, les banques jouent le jeu». Au regard des demandes exprimées, ce jeu est finalement bien moins risqué que ceux auxquels elles se prêtaient hier : dans 95 % des cas, les entreprises saisissant la médiation emploient moins de 50 salariés, et dan