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Libération

Les réseaux militants s’en mêlent

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Les collectifs de profs, salariés ou parents d’élèves se fédèrent surtout sur Internet.
publié le 27 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 janvier 2009 à 6h51)

Ça frémit, ça s'organise. Sur le Net, parmi les collectifs qui se multiplient, on ne parle pas de Grand Soir mais de réseau. Et à la limite, comme dit l'un d'eux, «ce qui compte, c'est pas la grève, c'est le mouvement.» Le mouvement, ce sont ces exaspérations de profs, ces revendications de cheminots, ces inquiétudes de salariés du privé qui finissent par se croiser dans les cercles de militants ou sur les blogs.

La grève du 29 janvier n'est qu'un prétexte pour réunir ces agacements individuels, ces bricolages militants. Comme ces blogs de salariés de Molex ou de la Camif qui appellent à la grève jeudi (1). Comme les enseignants engagés dans la «désobéissance pédagogique», les profs qui occupent leurs lycées la nuit… Il y a dix jours, Michel Godefroy a mis en place, avec un collectif d'une dizaine d'instituteurs et des représentants de parents d'élèves de Tournefeuille, dans la banlieue ouest de Toulouse, une réunion pour informer les familles des projets de réforme. «Ce n'est pas contre les syndicats, c'est à côté. On sent un grand malaise chez les instits : le phénomène de la désobéissance est d'une grande violence pour une profession d'habitude très rationnelle.»

Facebook. Xavier Marchand est l'un des fondateurs du site «grève générale du 29 janvier 2009» (2). Proche des collectifs antilibéraux, il tente de regrouper toutes les infos sur le mouvement de jeudi,