Menu
Libération
Portrait

Carlo de Benedetti, retraite d’un acrobate des affaires

Article réservé aux abonnés
Italie. L’«Ingegnere» a vécu cinquante ans de capitalisme transalpin.
publié le 28 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 janvier 2009 à 6h51)

L'«Ingegnere» raccroche. Carlo de Benedetti a annoncé lundi qu'il avait décidé de passer la main et «d'abandonner la présidence des sociétés» qu'il a fondées. «Malgré une excellente santé, pour moi aussi le temps a passé. Cette année, j'aurai 75 ans, dont cinquante de travail», a-t-il expliqué.

Navire.Pour la presse italienne, l'idée d'une retraite de l'homme d'affaires s'accompagne d'une certaine incrédulité tant le personnage a marqué l'industrie transalpine, le monde de l'édition et celui de la politique. Avec l'«Avvocato» Gianni Agnelli, disparu en 2003, et quelques autres, il a été l'un des condottieres du renouveau économique de l'Italie, du dynamisme de la péninsule des années 80 lorsque le pays avait dépassé la Grande-Bretagne en termes de PIB.

Après un bref passage à la direction de Fiat, l'Ingegnere était devenu en 1978 le patron d'Olivetti, transformant la vieille entreprise de machines à écrire en une industrie informatique. «Olivetti a été le seul constructeur d'ordinateurs au monde à entrer dans la téléphonie», a-t-il ajouté hier, expliquant que, si l'expérience informatique s'était achevée sur un échec, il n'avait pas raté le tournant des nouvelles technologies avec la fondation de l'opérateur Omnitel.

Homme d'affaires audacieux à la réputation de redresseur d'entreprises, il s'était fait connaître en Europe en rachetant en 1986 l'équipementier français Valeo puis, deux ans plus tard, en tentant la conquête de la Sociét