Chose rare, voici une bonne nouvelle : les Européens pensent que ça ira mieux en 2009 et ont l'intention de continuer à consommer. Cet «optimisme modéré» est la surprise des résultats de l'Observatoire Cetelem de la consommation, enquête annuelle menée dans 13 pays (1) en décembre 2008 et présentée hier.
En introduction, Thierry Laborde, DG de BNP Paribas Personal Finance, maison mère de Cetelem, s'est demandé comment comprendre ce surprenant résultat : «Faut-il y voir une façon de ne pas se laisser abattre ou une perception plus rationnelle des pressions déflationnistes qui améliorent le pouvoir d'achat ?» La baisse des carburants a été évoquée, de même que «le sentiment que la crise est prise en charge, qu'il y a une sorte de purge», comme l'a précisé Pascal Roussarie, de l'Observatoire. Cette hausse du moral des ménages n'est toutefois pas à surestimer : «Quand on regarde l'historique de l'Observatoire, on reste à des niveaux extrêmement bas», a tempéré Flavien Neuvy, autre exégète de ce travail.
Dans le détail, les Français sont atypiques en Europe. Certes, ils partagent le léger optimisme général sur 2009. Mais «la France est le seul pays en Europe où la volonté d'épargner est supérieure à celle de consommer», a résumé Flavien Neuvy.
Quand même, si on leur donnait trois sous de plus, à quels achats les Français les consacreraient-ils ? A l'alimentation en premier, comme les Européens d'ailleurs, mais dans une proportion bien plu