Davos (Suisse), envoyé spécial.
La neige est là, comme d'habitude. Le froid aussi. Et les élites, politiques et économiques, qui ne vont pas manquer l'appel de cette 39e réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) qui se tient à Davos jusqu'à dimanche. Au total, 2 600 personnes, du jamais vu, se réjouit-on au WEF, alors que l'économie s'enfonce dans une crise qui pourrait devenir historique. Beaucoup de monde donc, mais très peu d'Américains. Une seule personne représentera Barack Obama, Valerie Jarrett, sa conseillère. Pour «dessiner le monde de l'après-crise», le thème de cette année, Klaus Schwab, le grand ordonnateur du forum, ne compte pas que sur les grands patrons, économistes ou hommes politiques habitués à la station grisonne. Il mise aussi sur la génération qui monte dans la hiérarchie du pouvoir mondial. Ce sont les Young Global Leaders, dans le bon anglais du Davos man - la jeune élite mondiale, pour les autres. Chaque année, le WEF sélectionne plus de 100 leaders prometteurs, de tous les horizons. Ces «YGL», comme on les surnomme, se sont réunis un jour avant l'ouverture officielle du forum de Davos. Pour refaire le monde. Voici quatre d'entre eux.
Angel Cabrera, Espagnol, 41 ans
Directeur de la Thunderbird School of Global Management aux Etats-Unis
«En médecine, les études servent à acquérir un savoir et des valeurs, à soigner les gens. En droit, on apprend ce que signifie la justice. En économie ? Les MBA [Master of Business Administration, ndlr] fourni