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Lagarde: le «protectionnisme est un mal nécessaire»

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La ministre de l’Economie réagissait à la décision des Etats-Unis d’introduire une dose de protectionnisme dans leur plan de relance.
Les banques qui voudront bénéficier des nouvelles aides de l'État devront limiter les dividendes aux actionnaires et renoncer à verser des bonus à leurs dirigeants, a déclaré Christine Lagarde. /Photo prise le 20 janvier 2009/REUTERS/Benoît Tessier (Reuters)
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publié le 31 janvier 2009 à 8h35
(mis à jour le 31 janvier 2009 à 8h36)

La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a estimé hier que le "protectionnisme est un mal nécessaire" dans le cadre des plans de relance économique, mais que ces mesures devaient avoir un "caractère temporaire" et être mises en oeuvre de "manière concertée".

Interrogée sur la radio BFM sur le plan de relance économique américain qui interdit l'achat de fer ou d'acier étranger pour les projets d'infrastructures financés par ce plan, Christine Lagarde a répondu que le "protectionnisme est un mal nécessaire".

Pour la ministre, la coopération internationale doit viser à "rattraper le retard dans la régulation pour éviter les mesures de protectionnisme, qui sont mauvaises en soi, mais qui sont peut-être nécessaires dès lors qu'elles interviendraient de manière concertée partout sur la planète".

Les plans de relance adoptés en Europe ou aux Etats-Unis engagent l'argent public des contribuables et les gouvernements doivent donc s'assurer que ces sommes sont employées dans l'intérêt de ces contribuables, a-t-elle expliqué.

Mais cette mesure adoptée par la Chambre des représentants américaine doit présenter un "caractère ciblé et temporaire", le temps de "mettre dans la bonne direction des économies un peu sinistrées", a souligné la ministre, qui s'exprimait depuis le Forum économique mondial à Davos (Suisse).

La veille, sa secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, avait vivement condamné le projet de Washington en faveur des sidérurgistes américains, y voy