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Libération

Le sacre de Lilly Ledbetter, icône de la lutte pour l’égalité salariale

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Parité. Obama a signé jeudi une loi baptisée en hommage à cette victime de discrimination.
U.S. President Barack Obama applauds Lilly Ledbetter (L) of Alabama at his side before signing the Lilly Ledbetter sex discrimination bill in the East Room of the White House in Washington, January 29, 2009. Ledbetter, after 19 years on the job, sued her employer when she discovered she was the lowest-paid supervisor at the Goodyear Tire & Rubber Company plant where she worked, despite having more experience than several male co-workers. REUTERS/Larry Downing (UNITED STATES) (Larry Downing / Reuters)
publié le 31 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 31 janvier 2009 à 6h51)

Jeudi, c'était ambiance de fête à la Maison Blanche : le président Obama venait de signer la loi Lilly Ledbetter qui renforce le droit des femmes et des minorités victimes de discrimination salariale. Un texte que le Congrès avait voté cette semaine avec une majorité très confortable. Depuis que la Cour suprême avait rejeté la requête en justice de Lilly Ledbetter, en 2007, les Obama ont tout fait pour qu'elle obtienne gain de cause. «Elle a tout de suite vu l'injustice de sa situation et elle s'est démenée pour y remédier», a raconté Michelle Obama, lors d'une réception donnée jeudi dans la State dining room de la Maison Blanche pour marquer l'occasion.

La première dame, qui avait rencontré Lilly Ledbetter, âgée de 70 ans, pendant la campagne de son mari, dit avoir réalisé que l'égalité salariale était «une inquiétude sans cesse soulevée». «Je n'aurais jamais imaginé que tout ça me mène ici», s'est épanchée Lilly en saluant les Obama : «Je crois tellement en eux et dans ce qu'ils font.»

Ledbetter, cadre subalterne dans une usine Goodyear de l’Alabama depuis 1979, occupait les mêmes fonctions que 16 autres employés, tous des hommes. En début de carrière, son salaire était le même que celui de ses collègues. Mais au fil des ans, elle a été augmentée dans des proportions moindres que ceux-ci. En 1998, lorsqu’elle a porté cette affaire devant la justice, l’écart de revenu cumulé atteignait 40 %. Au lieu des 4 286 dollars mensuels que touchaient