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Récit

A l'Assemblée, les banquiers s'affichent «sérieux» et «responsables»

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Les représentants des six établissements bancaires français étaient invités mardi après-midi à passer un oral devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, concernant leur gestion de la crise.
From L to R : French bank Societe Generale CEO Frederic Oudea, President of Credit Mutuel and CIC banks Etienne Pflimlin, CEO of French bank BNP Paribas Baudoin Prot, President of France's Banque Populaire Philippe Dupont, President of France's Caisse Nationale des Caisses d'Epargne bank Bernard Comolet, and Georges Pauget, French banking Federation Chairman and CEO of French bank Credit Agricole poses during a financial commission hearing at the National Assembly in Paris, February 3, 2009. REUTERS/Benoit Tessier (FRANCE) (REUTERS)
par PHILIPPE BROCHEN
publié le 3 février 2009 à 19h32
(mis à jour le 3 février 2009 à 19h35)

Comment les banques françaises utilisent-elles les fonds que l'Etat leur a prêtés depuis octobre? Et font-elles de leur mieux pour soutenir l'économie française en accordant des prêts aux entreprises et aux particuliers, comme elles s'y sont engagées? C'est en substance à ces questions que les représentants des six grands établissements bancaires français (Banque populaire, BNP-Paribas, Caisse d'épargne, Crédit agricole, Crédit mutuel-CIC et Société générale) étaient invités à répondre cet après-midi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Car, ainsi que l'a précisé le président de cette dernière, Didier Migaud (PS), après avoir souligné que «les banques françaises sont saines mais ont besoin de fonds», «les citoyens peuvent avoir l'impression que l'on récompense indûment des acteurs qui ont eu un fonctionnement désastreux». Et le député de l'Isère de souligner certains «paradoxes»: «On vous entend dire que vous prêtez beaucoup aux particuliers et aux entreprises, et pourtant l'économie ralentit...»

Jérôme Cahuzac, député (PS) du Lot-et-Garonne: «Quand on va dans nos circonscriptions, on entend des chefs d'entreprise dire qu'ils rencontrent des difficultés considérables pour obtenir des encours bancaires. Il faut cesser ces comportements arrogants!»

«Boucs émissaires»

Première explication des banquiers, unis comme un seul homme lors de cette séance: leur image a été ternie par une crise financière dont ils ne sont pas res