Comment les banques françaises utilisent-elles les fonds que l'Etat leur a prêtés depuis octobre? Et font-elles de leur mieux pour soutenir l'économie française en accordant des prêts aux entreprises et aux particuliers, comme elles s'y sont engagées? C'est en substance à ces questions que les représentants des six grands établissements bancaires français (Banque populaire, BNP-Paribas, Caisse d'épargne, Crédit agricole, Crédit mutuel-CIC et Société générale) étaient invités à répondre cet après-midi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Car, ainsi que l'a précisé le président de cette dernière, Didier Migaud (PS), après avoir souligné que «les banques françaises sont saines mais ont besoin de fonds», «les citoyens peuvent avoir l'impression que l'on récompense indûment des acteurs qui ont eu un fonctionnement désastreux». Et le député de l'Isère de souligner certains «paradoxes»: «On vous entend dire que vous prêtez beaucoup aux particuliers et aux entreprises, et pourtant l'économie ralentit...»
Jérôme Cahuzac, député (PS) du Lot-et-Garonne: «Quand on va dans nos circonscriptions, on entend des chefs d'entreprise dire qu'ils rencontrent des difficultés considérables pour obtenir des encours bancaires. Il faut cesser ces comportements arrogants!»
«Boucs émissaires»
Première explication des banquiers, unis comme un seul homme lors de cette séance: leur image a été ternie par une crise financière dont ils ne sont pas res