Avec 45 800 demandeurs de plus venus s’inscrire en décembre à Pôle emploi (ex-ANPE + ex-Assédic), le mois de décembre 2008 confirme la poussée du chômage enregistrée depuis la fin de l’été. Avec au total 2 114 300 inscrits (2 539 800 si l’on ajoute ceux qui ont exercé une activité réduite), 2008 aura donc été une année noire. Depuis début septembre, le nombre de demandeurs d’emplois augmente en moyenne de 50 000 chaque mois.
Cette poussée spectaculaire du chômage est une conséquence directe de la crise économique et des suppressions d’emploi dans l’industrie, en particulier l’automobile. Les premières victimes ne sont pas les salariés en CDI, même si les inscriptions à l’ANPE pour cause de licenciement économique sont passées de 12 600 en décembre 2007, à 16 500 le mois dernier. Dans le même temps, les entrées au chômage après un CDD ou un contrat d’intérim dépassent désormais les 139 000 en un mois, contre 115 000 un an plus tôt, en décembre 2007.
En première ligne, et ce sont souvent les mêmes : les jeunes. En un an, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a augmenté de 19,5 %, les jeunes hommes étant les plus touchés (+ 28 % en un an), dans la mesure où les secteurs du commerce ou des services à la personne, plus féminisés, résistent un peu mieux à la crise.
Face à cette montée imposante du chômage, les mesures du plan de relance voté la semaine dernière (exonération de charges sociales pour les embauches dans les entreprises de moins de 10 salariés, renforcement