Il va devenir de plus en plus difficile pour Nicolas Sarkozy de convaincre les Français que son plan de relance, annoncé début décembre, a pris la juste mesure de la crise. Pour l'instant, l'Elysée fait comme s'il n'entendait ni les recommandations du FMI (qui appelle à un effort de 2 % du PIB alors le plan actuel ne pèse que 1,3 % du PIB), ni les prévisions de la Commission européenne qui anticipe une récession de 1,8 % pour le pays en 2009, alors que le gouvernement s'accroche encore à sa prévision de croissance positive. Hier, alors que François Fillon détaillait, depuis Lyon (lire page suivante), les 1 000 projets d'infrastructures financés par son plan, l'annonce de 4 5 000 chômeurs supplémentaires sur le mois de décembre est venue jeter un froid. L'économie française entre de plain-pied dans la crise et il y a a fort à parier que tous ces projets mettront malheureusement du temps à produire leurs effets. Aussi avant que Sarkozy ne s'exprime jeudi à la télévision, Libération s'est jeté à l'eau et propose dix pistes de réflexion pour une deuxième relance. Plus efficace et plus juste.
Rendre les plans sociaux plus coûteux pour les entreprises bénéficiaires
Il y a plusieurs manières d'alourdir le coût des restructurations : taxer les entreprises qui licencient, rendre plus nombreuses leurs obligations de formation et de reclassement des salariés licenciés ou de revitalisation du territoire concerné (des contraintes qui existent déjà en cas de «plan de sauvegarde de l'emploi»)… Pour le plan de relance du parti socialiste, «le montant