Menu
Libération
EDITORIAL

Initiatives

Article réservé aux abonnés
publié le 3 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 février 2009 à 6h51)

Mille projets pour une relance, 18 ministres et secrétaires d’Etat dans un train et une annonce devant les télévisions dans les locaux de la préfecture à Lyon, protégés des manifestants tenus à l’écart. Tout avait été minutieusement préparé, hier, pour que le gouvernement tente de répondre aux angoisses des Français. Il aura pourtant suffi d’un autre chiffre - 45 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en décembre - pour que soudain la réalité reprenne ses droits. François Fillon l’a dit lui-même : le plan présenté ne suffira pas à éviter la récession et à contrer la hausse du chômage. Pourquoi, dès lors, le Premier ministre s’obstine-t-il à écarter toute autre réponse face à la crise qui persévère ? Les dix propositions que nous faisons aujourd’hui ont au moins un mérite : celui de lancer des pistes pour renforcer un plan français de 26 milliards dont on peut déjà dire qu’il sera insuffisant. Les socialistes ont regretté que Nicolas Sarkozy n’ait pas aussi opté pour une relance de la consommation, avec un impact immédiat. Et ils ont raison. D’autres pays ont pris des initiatives qu’il convient d’étudier. En Grande-Bretagne, la baisse de la TVA a produit des effets, aux Etats-Unis, la question de la mission allouée aux banques renflouées par l’Etat est de plus en plus vive. Ici, on peut agir sur les bonus et les dividendes dans les entreprises, revenir sur le dispositif des heures supplémentaires et du bouclier fiscal… Jusque-là, Sarkozy a beaucoup réformé, mais n’a pas su c