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Libération

Après les discours, le concret tourne court

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Formations, indemnisation chômage, engagements des banquiers… les réalisations ne sont pas à la hauteur.
publié le 5 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 février 2009 à 6h51)

Depuis son discours de Toulon, le 25 septembre 2008, Nicolas Sarkozy a multiplié les déclarations et les promesses sur la crise. Libération a dressé un inventaire des engagements péremptoires du président.

«Les décisions seront prises avant la fin de l’année : si l’un d’entre vous se trouve confronté au chômage, il doit être certain qu’on lui offrira une formation qui lui permettra de retrouver un métier.»

Rethel (Ardennes), le 28 octobre 2008

Ce qui s'est passé «avant la fin de l'année», c'est que le gouvernement a supprimé la quasi-totalité du financement (169 millions sur environ 200) de l'Allocation de fin de formation (AFF). Les chômeurs dont la formation dépassait la durée de leur indemnisation chômage (vingt-trois mois) pouvaient en effet obtenir un financement par l'Etat. Celui-ci bénéficiait à 22 000 personnes chaque mois. A Rethel, Sarkozy dit se préoccuper particulièrement de la «formation aux métiers en tension pour les chômeurs». Or, l'AFF concernait particulièrement les métiers en tension. Pour le reste, le gouvernement a mis la pression sur les partenaires sociaux pour qu'ils réforment le système de formation. On est loin d'en avoir vu les effets «avant la fin de l'année» - les négos se sont achevées le 8 janvier et le gouvernement doit retranscrire l'accord en texte de loi. Il entrera en vigueur à la fin 2009 au mieux. Sur le papier, le nouvel accord formation a bien pour but de doubler le nombre de