Les cheminots niçois peuvent continuer leur grève, et les usagers se désoler. Hier, le tribunal de grande instance de Marseille a jugé que le mouvement des agents de conduite, qui dure depuis le 9 décembre, est licite. «Cette décision devrait faire réfléchir ceux qui veulent changer l'exercice du droit de grève», a commenté le responsable de la CGT-cheminots, Didier Le Reste. Elle a un effet positif : les négociations ont repris, hier soir, à la préfecture des Alpes-Maritimes.
La SNCF avait assigné 13 cheminots en référé, arguant qu'ils abusent de leur droit de grève avec un système tournant et discontinu de «jours temps forts et jours temps faibles, qui empêche la SNCF de s'organiser pour afficher vingt-quatre heures à l'avance un service minimum», explique l'avocate de la société, Me Régine Scapel-Grail. Mais la SNCF a été déboutée, car «les textes sont parfaitement respectés par les syndicats», estime Me Richard Pellegrino, qui représente la CFDT et la Fgaac. Il précise : «Et si la SNCF n'arrive pas à mieux organiser son service, c'est dû à son incompétence ou à ses carences, pas aux syndicats.» Pour Hervé Godbillot (CGT), «le coup de bluff et de chantage de la direction n'a pas marché».
Sur le fond, les grévistes estiment qu'il leur faut 20 conducteurs de plus pour les TER supplémentaires mis en place. Ils se basent sur le «kilométrage journalier» maximal. Selon la CGT, les conducteurs effectuent p