Menu
Libération

Obama met les patrons renfloués à la diète forcée

Article réservé aux abonnés
Crise. Le salaire des dirigeants et les parachutes dorés sont plafonnés.
publié le 5 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 février 2009 à 6h51)

«Nous retirons l'air qui gonflait les parachutes dorés.» C'est ainsi que le président américain a présenté hier, depuis la Maison Blanche, sa décision de plafonner à 500 000 dollars (384 000 euros) les émoluments annuels des dirigeants d'entreprises renflouées par les pouvoirs publics. Ces cadres ne pourront pas toucher de rémunération variable en plus de leur salaire de base, à l'exception des dividendes sur leurs actions.

«Confiance». Nombre de sociétés qui ont bénéficié du plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars ont d'ores et déjà dû réduire leurs dividendes à la portion congrue. Ces dispositions ne s'appliqueront pas rétroactivement aux établissements ayant déjà bénéficié d'une recapitalisation sur fonds publics. Mais une nouvelle vague de demandes devrait apparaître avec l'intensification de la récession. «Ce n'est pas une prise de pouvoir par le gouvernement. L'entreprise privée est toujours en place. […] Mais pour restaurer notre système financier, il nous faut restaurer la confiance», a dit Obama en présentant cette mesure qui devrait être populaire. «Et pour restaurer la confiance, nous devons nous assurer que l'argent des contribuables ne subventionne pas les compensations excessives de Wall Street.»

Les nouvelles règles limitent le montant des parachutes dorés et imposent aux banques d’accorder à leurs actionnaires une plus grande latitude pour limiter les salaires des dirigeants du groupe.

Barack Obama s’ét