Le commerce extérieur français a la douleur de vous faire part de son nouveau déficit record de 55,7 milliards d'euros en 2008. L'explosion de la facture énergétique pour cause de flambée du pétrole jusqu'à l'été 2008 et l'effondrement du marché automobile à partir de l'automne se sont conjugués pour plomber à un niveau jamais vu la bannière du made in France en 2008. «Dans une période de crise historique, le déficit est historique», n'a pu que constater la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. Il représente 3 % du PIB en 2008 et aucune réelle embellie n'est à attendre en 2009, année au cours de laquelle les échanges planétaires devraient reculer (de 2,8 % selon l'OCDE) pour la première fois depuis au moins vingt-cinq ans.

Avec un baril à 97 dollars en moyenne l’an dernier, la facture énergétique a bien une responsabilité écrasante dans la détérioration de la balance commerciale, en déficit constant depuis cinq ans. Plus généralement, la flambée des matières premières explique près de 85 % de l’aggravation du déficit en 2008. Elle aura «mécaniquement» coûté 60 milliards d’euros à la maison France l’an dernier.

Soulagement. Voilà pourquoi en dépit d'une petite hausse de 2,1 % des exportations, les importations (sous l'effet de cette hausse des prix de l'énergie) ont cru de 5,3 %. Bonne nouvelle, le fort repli des cours du pétrole en fin d'année a déjà provoqué un net ralentissement du déficit commercial en décembre, au grand soulag